Mise en page de livre auto-édité : glossaire

Le monde de l’édition n’est pas toujours simple à comprendre pour les novices. Comme tout secteur, il possède ses codes, ses us et coutumes et son propre vocabulaire. Ainsi lorsque l’on souhaite auto-éditer son livre, on est souvent confronté à de nombreuses questions relatives à la mise en page. Quelle typographie utiliser ? Comment gérer les espaces vides ? Nous faisons le point pour vous sur 20 termes et règles à connaître pour une mise en pages professionnelle de votre livre.

Structurer votre livre :

Belle page

En imprimerie elle désigne la page impaire d’un feuillet, c’est-à-dire la page de droite. Les départs de chapitres se font en règle générale sur cette page, même si la page de gauche est vide.

Pages 1-2 : Faux-titre

Ce terme date de l’époque où le livre n’était pas relié. Le titre et le sous-titre sont repris en page de droite ou « belle page », juste après la couverture et sa page de garde. C’est la première page du livre. Au verso peut se trouver la liste des ouvrages du même auteur par exemple, surtout s’il s’agit d’une série. Cette page n’est pas foliotée.

Page 3 : Titre

Elle est constituée du titre, sous-titre, nom de l’auteur et de l’éditeur. Cette page n’est pas foliotée.

Page 4 (au verso de la page 3) : adresse bibliographique

En général située dans le premier tiers bas de la page, on y trouve la plupart du temps 4 informations légales importantes pour la protection des droits d’auteurs :

  • La ou les mentions de copyrights / crédits photo ou illustrations devant indiquer l’année de publication
  • Les mentions de l’éditeur, illustrateur, composition de la mise en page et imprimeur (selon les cas)
  • La mention du dépôt légal avec le mois et l’année de la publication
  • Le numéro international normalisé des livres ou ISBN à 13 chiffres

* Les mentions 3 et 4 ne sont pas obligatoires dans le cadre d’une auto-publication à moins de 50 exemplaires et non destinée à la vente. Cette page n’est pas foliotée.

Page 5

Deux cas :

  • Dédicaces ou citations. Cette page n’est pas foliotée.
  • Sinon, début de texte (préface, avant propos, introduction, ou début de chapitre). Cette page est folioté

Préface

Réalisée par un préfacier, elle met en avant les qualités du livre par une personne ayant déjà une certaine popularité. La préface doit être préparée avec soin, car elle participe à l’acte d’achat du livre en indiquant les grandes lignes du contenu ou un événement particulier à l’origine de la genèse du livre. C’est la page de promotion du livre, souvent réalisée par un professionnel. Elle démarre en belle page et est foliotée si elle court sur plusieurs pages.

Avant propos, introduction, chapitres

Ils commencent en littérature générale sur la page de droite (en belle page). La dernière page d’avant propos, introduction ou d’un chapitre n’est pas foliotée.

Table des matières

Se trouve en fin d’ouvrage. Elle doit être claire pour comprendre d’un coup d’œil le contenu du livre.

Résumé 

Se met en général en 4e de couverture. À réaliser avec soin, son objectif étant de se mettre à la place du lecteur pour lui donner envie de lire le livre. Il met en avant le style et le genre de l’ouvrage, doit faire passer l’émotion de l’auteur au lecteur. Un bon résumé ne dépasse généralement pas 1000 caractères et dès les premières secondes de lecture doit convaincre le lecteur de l’intérêt du livre.

Couverture

Pour les livres de littérature, elle est généralement imprimée sur papier 250 grammes, brillant ou mat. Elle est composée de 3 parties et reste un élément essentiel de l’acte d’achat du livre.

  1. plat 1 : c’est le « recto » de la couverture, généralement réalisé par un illustrateur ou par le graphiste chargé de la mise en page de l’intérieur.
  2. Le dos ou la « tranche » reprend les informations titre, auteur et éditeur, sur le côté du livre.  Sa largeur est définie par le type de papier employé pour l’intérieur et le nombre de pages. Votre imprimeur vous fournira cette information afin que le graphiste puisse réaliser la couverture (1re, dos et 4e) avant impression.
  3. 4e : c’est le  « verso » de la couverture. Elle reprend le résumé et souvent la photo de l’auteur. Le tarif est également indiqué là avec L’ISBN et le code barre.

 

Mettre en forme votre roman


Retours chariots

Pour un manuscrit propre, il est recommandé de laisser votre logiciel revenir lui-même à la ligne et de ne faire de retours chariots (Touche entrée) qu’aux changements de paragraphe et de chapitre. Ainsi vous ferez gagner du temps à la personne qui fait la mise en page.

Césures 

C’est la coupure syllabique d’un mot par un trait en fin de ligne pour éviter de grands espaces blancs laissés par la justification. Sur le manuscrit, il est recommandé de ne pas en faire en mode manuel et de laisser le graphiste qui fera la mise en page le soin de les gérer avec un logiciel professionnel. Les césures obéissent à des règles bien précises en fonction des langues.

* La césure du mot « concurrence » pose problème puisqu’elle introduit une vulgarité.

Justification 

Justifier le texte permet d’aligner le texte sur les deux marges gauche et droite du document. Le travail de mise en page consiste ensuite à gérer les blancs gênant la lecture. Il est vivement déconseillé à l’auteur d’agir sur les espaces de manière manuelle.

Une espace (nom féminin)

Elle désigne en typographie un caractère particulier qui permet d’insérer un espace blanc entre deux mots dans le texte. Les blancs permettent de structurer le texte et de faciliter la lecture. Types d’espaces :

  • Cadratin : elle a la largeur de la lettre M. Utilisées parfois en tête de paragraphe pour améliorer la séparation visuelle, on les appelle alors « alinéa ».
  • Demi-cadratin : sert à séparer les milliers dans les chiffres.
  • Espace : c’est l’espace par défaut entre deux mots.
  • Tiers de cadratin : espace justifiante et insécable.
  • Espace fine : utilisée avant certains signes de ponctuation. Correspond à la valeur du quart de cadratin.

Lézarde

Il s’agit d’un alignement vertical plus ou moins oblique, sur plusieurs lignes d’espaces blancs. Il occasionne une gêne visuelle pour le lecteur.

Veuves et orphelines

En typographie, la veuve est la dernière ligne d’un paragraphe laissée seule en haut d’une page et l’orpheline, la première ligne laissée seule en bas d’une page. En mise en page professionnelle, on évite d’en laisser afin d’assurer une bonne fluidité de lecture.

Feuilles de styles 

C’est une définition des réglages de composition qui permet de garantir une architecture homogène du texte tout au long du livre. C’est ce qui permet ensuite une sortie aux formats électroniques de livres et garantit une bonne reprise de la mise en forme lors de réimpressions.

Lettrine

Lettre mise en valeur au début d’un texte, plus généralement d’un chapitre avec un corps différent.

Alignement

L’alignement (ou ferrage) du texte se fait la plupart du temps de manière justifiée ou à gauche. L’alignement à gauche convient plus particulièrement aux textes en retraits, sous-titres et textes courts.

Blanc tournant

Il désigne un espace vide pour laisser « respirer » le texte et mettre en valeur les visuels. Il est très important pour l’harmonie visuelle qu’il soit équilibré par rapport aux éléments couleurs ou gris du texte. Pour les livres à forte pagination, le blanc tournant est appelé aussi « zone de repos ». Il permet au lecteur de faire naturellement une pause entre deux parties.

Folio

Il permet de numéroter les pages du livre imprimé. Les premières pages et pages blanches ne sont pas foliotées. Ils sont généralement centrés en bas de page sur les livres de littérature. On parle de pagination pour donner le total des pages du livre. Un folio correspond donc à un feuillet. Les feuillets sont rassemblés en cahiers d’un multiple de 4 lorsqu’ils sont imprimés en offset.

Interlettrage, inter mots

L’inter-lettrage a été conçu par le typographe et la valeur par défaut permet de lire un mot sans avoir l’impression que les lettres s’entrechoquent ou au contraire sans avoir l’impression d’avoir plusieurs mots. La valeur de ces espaces est donc différente selon les polices d’écriture.

Attention à la justification ! Elle laisse apparaître naturellement de grands espaces blancs entre les mots qui occasionnent parfois des lézardes.

Interlignage

Le texte doit être suffisamment aéré et ne pas donner l’impression d’un gros bloc. Inversement, un interlignage trop important donne une impression de vide et de flottement des lignes. L’attention du lecteur est distraite par les blancs optiques entre les lignes. Toute la difficulté consiste à choisir un juste milieu entre ces deux extrêmes.

Polices avec ou sans empattement 

En typographie, les empattements sont les petites extensions qui terminent les extrémités des caractères dans certaines polices d’écriture, dites avec empattement (au singulier ; serif en anglais), que l’on oppose aux polices sans empattement (sans serif).

 

Pour rendre son livre imprimable


CMJN vs RVB

Le RVB n’est pas du tout adapté à l’impression offset ou numérique, les couleurs affichées sur l’écran n’auront pas le même rendu sur papier une fois imprimées ; de plus, la palette de couleurs CMJN est moins grande que la palette RVB ce qui provoquera, en cas de conversion du mode colorimétrique de votre création, une différence parfois notable de nuances. L’infographiste se charge de convertir l’image RVB en CMJN.

Pixellisation 

En souhaitant agrandir numériquement l’image, des petits carrés apparaissent. C’est pour cette raison qu’il ne faut jamais agrandir au-delà de 10 % votre image au risque de perdre de la qualité. Les images destinées au Web à 72 ppp sont de trop faible qualité pour la plupart des utilisations pour les produits imprimés qui demandent 300 ppp. Par contre, toutes les images destinées à l’impression sont pratiquement toujours parfaites pour une utilisation Web.

Détourage

Ce sont les diverses méthodes d’extraction d’une image de son fond.

Vectorisation

C’est le procédé par lequel on transforme une image ou illustration en format vectoriel. La différence entre les deux types d’images est très simple : les images vectorielles peuvent être agrandies à l’infini alors que les autres images perdent en qualité lorsqu’on les agrandit. Une image matricielle ou bitmap est composé d’un ensemble de points nommés pixels qui sont assemblés pour donner une image.

Mise au noir

Si l’on possède des illustrations ou images en couleur et que l’on veut les imprimer en noir et blanc, on procède à une transformation en niveaux de gris de l’image pour qu’elle s’imprime correctement.

 

 

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